Habiter ce qui se défait
Par Edith Brunette et François Lemieux
Introduction à la publication
Aller à, faire avec, passer pareil ↗
Aller à, faire avec, passer pareil ↗
2021
EXTRAIT
«Que nous assistons et participons à une rapide destruction de nos milieux de vie, cela n’est plus l’objet d’un débat, sauf à écouter les négationnistes et les lobbyistes pour qui le monde – le profit – est ailleurs. Contre le risque que la catastrophe en cours ne plombe l’imaginaire politique, il importe de s’en saisir pour réinventer nos manières de vivre, et faire de l’effondrement l’occasion d’une transformation.
«Que nous assistons et participons à une rapide destruction de nos milieux de vie, cela n’est plus l’objet d’un débat, sauf à écouter les négationnistes et les lobbyistes pour qui le monde – le profit – est ailleurs. Contre le risque que la catastrophe en cours ne plombe l’imaginaire politique, il importe de s’en saisir pour réinventer nos manières de vivre, et faire de l’effondrement l’occasion d’une transformation.
Mais par quel bout, se demande-t-on, (re)prendre un monde en état de déliquescence? À une question aux allures de gouffre, nous proposons de répondre par un changement d’échelle, en nous tournant vers ce qui se trouve sous nos pieds et entre nos doigts, une poignée de terre et un pas à la fois. Ce choix du geste primordial nous permet de resserrer ainsi la question: comment habiter un monde rendu inhospitalier? Ni individualiste ni globaliste, l’habiter ramène la politique incommensurable du désastre planétaire au niveau des usages. Au plus près de soi, mais toujours en correspondance. Il n’est pas question ici de survivre à la dévastation du monde, dans une sorte de sauve-qui-peut vers encore moins de présence, mais d’en faire l’expérience. Habiter, c’est éprouver ces lieux où nous vivons par tout notre corps, en deçà de toute possession territoriale ou identitaire. “L’habitation, écrit Dalie Giroux, [est] l’extension poïétique, vécue et imaginée de ce que nous faisons et qui fait que nous vivons. [C’]est l’empreinte de notre imaginaire, la manière dont nous nous constituons”. Aucun être n’existe indépendamment du lieu dans lequel il s’insère, un lieu que nous entendons ici comme relationnel et mouvant, et qui “libère l’espace du royaume des morts”.»
Écrits
Aller à, faire avec, passer pareil
Le Merle - Institutions
Troubler la fête, rallumer notre joie
Les artistes du modèle d’affaires
Le Merle - Austérité
Décoloniser la culture, c’est aussi désaliéner la culture
Habiter ce qui se défait
The imaginary exit of disengagement
Mécénat, marché ou État: qui soutient qui?
Là où nous allons tous dans la même direction
No One Gives a F**k About a Cop et Fredy: porter les voix du collectif
Fragilité artistique et défense d’une autonomie illusoire de l’art
Prendre soin des paroles effacées
L’évitement comme politique de gestion des débats au Conseil des arts du Canada
Je préfèrerais (éclipses)
Épuiser l’événement: l’ultrafamilier et la répétition comme procédés de mise à distance
À l’ombre des projecteurs: DARE-DARE au Quartier des spectacles
Identity correction: comment se porte votre identité?
Insoluble capitalisme: menues violences et autres obscénités
Les médias et le Printemps québécois: comme si vous y étiez (ou presque)
Printemps québécois: l’éveil démocratique
Encore faut-il que cela se sache
Prendre la parole: du rhétorique au politique
Quelle efficacité pour une critique institutionnelle hors des institutions?
Les murs ne sont pas tous faits de pierres
Une vue de l’intérieur
Art dans l’espace public: quand les politiques croisent les pratiques
Les tactiques de l’informe
Mile-End Mapping: une carte avec ruelles
Le Merle - Institutions
Troubler la fête, rallumer notre joie
Les artistes du modèle d’affaires
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No One Gives a F**k About a Cop et Fredy: porter les voix du collectif
Fragilité artistique et défense d’une autonomie illusoire de l’art
Prendre soin des paroles effacées
L’évitement comme politique de gestion des débats au Conseil des arts du Canada
Je préfèrerais (éclipses)
Épuiser l’événement: l’ultrafamilier et la répétition comme procédés de mise à distance
À l’ombre des projecteurs: DARE-DARE au Quartier des spectacles
Identity correction: comment se porte votre identité?
Insoluble capitalisme: menues violences et autres obscénités
Les médias et le Printemps québécois: comme si vous y étiez (ou presque)
Printemps québécois: l’éveil démocratique
Encore faut-il que cela se sache
Prendre la parole: du rhétorique au politique
Quelle efficacité pour une critique institutionnelle hors des institutions?
Les murs ne sont pas tous faits de pierres
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Art dans l’espace public: quand les politiques croisent les pratiques
Les tactiques de l’informe
Mile-End Mapping: une carte avec ruelles