Contre-monument à 100 millions de brins d’herbes identiques

Projet de performance (non réalisé) et installation
Axenéo7 (Gatineau)
2015







Il est vrai que l’herbe ne produit ni fleurs, ni porte-avions, ni Sermons sur la montagne. Mais en fin de compte c’est toujours l’herbe qui a le dernier mot. En fin de compte tout retourne à l’état de Chine

— Henry Miller



Ce projet d’intervention dans l’espace public s’inspire de l’histoire oubliée des Victory Gardens, ces dizaines de milliers de jardins amateurs qui jaillirent un peu partout sous l’impulsion des gouvernements canadiens, étatsuniens, britanniques et autres, pour pallier les pénuries alimentaires pendant les Première et Seconde Guerre mondiale. Contre-monument proposait de recueillir des semences auprès d’organismes et de collectifs pratiquant une agriculture alternative et qui mettent en pratique le partage des savoirs, la préservation d’un patrimoine commun et l’action collective. Ces graines seraient ensuite semées, au cours d’une performance collective, dans la parfaite pelouse entourant le Monument aux victimes du communisme, un projet architectural de grande ampleur appuyé par le gouvernement conservateur. Il s’agissait de créer un contre-monument végétal, pluriel et sauvage, évoquant d’autres formes de ce que peut vouloir dire, aujourd’hui, le terme «communisme».

La construction du Monument aux victimes du communisme a été abandonnée suite à la défaite du gouvernement conservateur. 
Présenté dans le cadre de l’exposition Monument aux victimes de la liberté, du collectif Entrepreneur du commun au centre Axenéo7 (Gatineau).

Textes publiés sur l’exposition:
Rétrospective et réactualisation de l’exposition Monuments aux victimes de la liberté ↘
par Josée Desforges, revue Spirale.
Le contre-monument qui viendra hanter Harper ↘
par Marie-Ève Charron, Le Devoir.
Tous contre le monument ↘
par Jérôme Delgado, Le Devoir.




Contre-monument à 100 millions de brins d’herbes identiques
Impressions numériques, plantes sauvages et contenants trouvés