Caméraroman

Intervention dans l’espace public et installation vidéo
Galerie de l’UQAM (Montréal)
2011



Extraits des scènes 6 et 10


À l’hiver 2010, dix interventions discrètes furent réalisées dans des espaces publics montréalais. Reprenant des scènes de dix comédies romantiques (Bridget Jones Diary, Pretty Woman, Dirty Dancing…), elles recréaient une narration archétypale du genre (la célibataire esseulée, la rencontre conflictuelle, la complicité qui se développe, la rupture pour de mauvaises raisons, etc.) Interprétées par des non-acteurs, sans dispositifs scéniques, et transposées dans des espaces du quotidien (métro, place publique, hall d’entrée), les performances jouaient sur l’écart entre la réalité et ses représentations.

Les espaces choisis pour les performances avaient en commun d’être sous surveillance vidéo. Invoquant le droit d’accès à l’information, la suite du projet consista à réclamer des copies des bandes vidéo. Il s’agissait de documenter les interventions, mais, surtout, le flou de la réglementation sur la vidéosurveillance et son application discrétionnaire.

L’exposition présentée à la Galerie de l’UQAM à l’automne 2011 incluait dix moniteurs  un pour chacune des scènes  dont les écrans souvent noirs témoignaient des refus des institutions. Une documentation écrite comprenant les scénarios des performances, les lettres de réclamations et les réponses des institutions complétait l’installation. 

Performeur.euse.s: Marianne Pon-Layus (Molly), Kim Lagaude (Paul), Paul Beneteau, Jeanne Bourgoin, Vincent Brault, Edith Brunette, Marie-Ève Émond, David Manseau, Ivan Lassère, Arkadi Lavoie-Lachapelle, Catherine Plaisance et Marion Prével.

Article publié sur le projet:
Éloquentes images absent ↘ 
par Jérôme Delgado, Le Devoir.